De La Plume Sélène

De La Plume Sélène Buhund norvegien

Buhund norvegien

La Dysplasie Coxo-Fémorale

La Dysplasie Coxo-Fémorale

La dysplasie coxo-fémorale, ou dysplasie de la hanche, est une affection qui touche généralement plutôt les grands chiens. Le Buhund compte environ 10% de chien atteints, un chiffre important pour une race de cette taille.

La dysplasie est une mauvaise attache entre les deux os de l'articulation, dans ce cas le bassin et le fémur. La tête du fémur est normalement bien emboîtée dans le cotyle, la cavité l'englobe largement, permettant un mouvement dans toutes les directions en maintenant la cohésion entre les os.

Dans le cas de la dysplasie, le cotyle n'entoure pas correctement le fémur et cela peut gêner le mouvement, voire entraîner une luxation dans les cas les plus extrêmes. Cela entraînera donc des douleurs et boiteries plus ou moins importantes. Il est aussi courant qu'y soit associé de l'arthrose, dû au décalage entre les deux os.

La dysplasie peut être plus ou moins importante, elle est notée de A (articulation parfaite) à E (dysplasie sévère), le niveau B étant généralement considéré sain et le C n'entraînant que rarement des problèmes visibles.

Causes

La dysplasie est une maladie très difficile à éradiquer car elle répond à des causes génétiques comme environnementales. La morphologie (taille et poids) du chien, la nourriture, la vitesse de croissance, un exercice trop important ou non adapté, sont autant de facteurs déterminants l'apparition d'une dysplasie.

Un facteur génétique peut aussi jouer mais pas toujours, on préfère tout de même favoriser les reproducteurs notés A ou B, bien qu'un chien sain puisse tout à fait engendrer des chiots malades. Il est en effet établi que la dysplasie génétique est liée à plusieurs gènes, à l'impact différent sur l'apparition de la malformation, et que c'est leur combinaison qui révèle la maladie.

Symptômes

Les premiers signes sont généralement un chien qui fait des « bonds de dauphin », il aura tendance à déplacer son bassin d'un seul bloc quand il court ou à le décaler sur le côté (ce que font par ailleurs de nombreux chiots, même parfaitement sains). On notera aussi une boiterie, surtout au trot, et des douleurs quand on touchera le train arrière. Dans les cas avancés, le chien évitera de poser la patte au sol ou montrera des signes de douleurs en le faisant (tremblements, gémissements...)

Le seul moyen de confirmer une dysplasie est la radiographie, elle devra être faite en vu du dessus, les pattes arrières bien étirées et dans l'axe du bassin, ce qui implique une anesthésie complète de l'animal.

Il est essentiel de noter que les chiots ont très souvent de légères dysplasie lors de leur croissance qui disparaît souvent une fois adulte. Une radio avant l'âge d'un an, sauf cas exceptionnel, ne pourra donc pas attester d'une dysplasie. Il est aussi déconseillé de traiter l'animal avant l'âge adulte si une dysplasie est décelée car elle peut se résorber, et l'articulation se modifiera encore dans tous les cas et rendra caduque toute opération faite trop tôt.

Traitements

La dysplasie se traite généralement par opération chirurgicale, allant jusqu'à la pose d'implants dans les cas les plus sévères. Une simple adaptation du rythme de vie et un traitement contre l'arthrose suffiront dans la majorité des cas.

Prévention

Des gestes simples permettent de limiter le risque d'apparition de la maladie. Le premier est de garder un animal au poids idéal, il faudra absolument éviter un surpoids, plus encore lors de la première année où le squelette est en pleine croissance et pourrait être gêné par une masse trop importante.

Les autres concernent majoritairement la période de croissance osseuse, soit la première année et particulièrement les six premiers mois de vie.

Il faudra éviter certains mouvements qui demandent une trop grande distorsion de l'articulation : monter des escaliers, faire des sauts (frisbee, agility...), passer par des chemins trop escarpés.

On limitera aussi l'exercice, en n’excédant jamais trente minutes de marche tranquille jusqu'à six mois (en augmentant progressivement à partir de la limite des 15min des deux mois). Des promenades ponctuelles plus longues sont possibles, à condition de faire de longues poses et de conserver un rythme lent. On favorisera donc le jeu libre sur cette période à la marche contrainte.